5 raisons d’être optimiste pour le CH en 2025 (et 5 raisons de ne pas l’être)

Être optimiste ou pessimiste concernant les Canadiens de Montréal en 2025? Là est la question. Cette équipe a été capable du meilleur, comme on le voit plus récemment, et du pire cette saison.

Dans cette optique, on ne vous demandera pas de voir le verre à moitié plein ou à moitié vide. On se contentera plutôt de vous fournir les arguments pour vous ranger du côté qui vous convient.

Que vous croyiez ou non à la reconstruction du CH, vous y trouverez votre compte! 

5 raisons d’être optimiste

Ivan Demidov

Le plus bel espoir des Canadiens depuis des lustres rejoindra l’équipe l’an prochain. Selon nos informations, le SKA a tenté à maintes reprises de prolonger son contrat en Russie, mais en vain. L’organisation a essuyé un refus après l’autre. Avant même d’être sélectionné par les Canadiens au cinquième rang à Las Vegas, Demidov avait établi un plan sans ambiguïté, celui de débarquer en Amérique du Nord en 2025-2026, après avoir honoré son entente dans la KHL.

Au risque de s’emballer trop rapidement, l’impact de Demidov dans la LNH pourrait être immédiat. Qu’il ait pu amasser 26 points en 38 matchs dans l’une des meilleures ligues au monde malgré une utilisation sporadique relève de l’exploit.

L’ajout de Demidov à la formation représente une injection de talent non négligeable, qui serait comparable, voire potentiellement supérieure à celle offerte par Lane Hutson cette saison.

92,4 millions $

Le directeur général des Canadiens, Kent Hughes, sera armé jusqu’aux dents l’été prochain. Ce sera le moment pour lui de mettre véritablement son empreinte sur la formation des Canadiens.

Le plafond salarial grimpera au moins jusqu’à 92,4 M$. Les contrats de Christian Dvorak, Joel Armia, Jake Evans, Michael Pezzetta et David Savard viendront à échéance.

Et Hughes misera encore sur plusieurs choix au prochain repêchage: deux au premier tour, deux autres au deuxième et trois au troisième. Des munitions qui, en plus de l’espace à sa disposition sous le plafond salarial, constituent un levier important lorsque vient le temps de ficeler des transactions avec ses homologues.

Hughes aura la main pleine. À lui de saisir l’occasion.

Laine sera là en 2025-2026

Lorsque Hughes a frappé son plus grand coup de la dernière saison morte en s’appropriant les services de l’énigmatique mais extrêmement talentueux Patrik Laine, il n’obtenait pas un joueur de location.

Il faisait plutôt l’acquisition d’un joueur relativement jeune de 26 ans sous contrat jusqu’en 2026. L’audition de Laine avec le Tricolore ne prendra pas fin au terme de la présente saison.

Si les résultats demeurent probants l’an prochain, Laine pourrait bien se greffer au noyau de l’organisation et signer un contrat de plusieurs années.

Les buts valent de l’or dans la LNH. Dans de bonnes dispositions, Laine est capable d’en marquer.

Le repêchage 2025

Comme mentionné plus haut, Hughes misera encore cette année sur plusieurs choix au repêchage, dont deux au premier tour

La sélection qui nous intéresse le plus, c’est évidemment celle du CH. L’équipe est plus que jamais dans le mix avec six victoires à ses sept derniers matchs. Si elle maintient le cap, tant mieux. Si elle retourne dans les bas-fonds, il y aura un beau prix de consolation. 

Un autre choix parmi les cinq premiers, ou, mieux encore, un choix top 3 pourrait permettre au Tricolore de compléter son noyau. Parmi les candidats qui mettent l’eau à la bouche, Matthew Schaefer est l’espoir le plus prometteur en défense depuis Cale Makar en 2017. James Hagens, Porter Martone et Michael Misa sont, quant à eux, tous des attaquants très dynamiques.

Hutson ne fait que commencer

Les manœuvres hallucinantes de Lane Hutson sur la patinoire suggèrent qu’il empilera éventuellement les points au même rythme que le font les défenseurs offensifs appartenant à l’élite du circuit.

Hutson domine les recrues de la LNH avec 24 mentions d’aide en 37 matchs, et il en aurait obtenu davantage si ses comparses avaient été capables de suivre son rythme et de compléter ses passes lumineuses. L’arrivée de Demidov aidera en ce sens, comme celle de Laine aide déjà à l’heure actuelle.

Il commence aussi à comprendre comment déjouer les gardiens de la LNH. Parce que Hutson est capable de marquer des buts. Il en a marqué 15 en moins de 40 matchs à deux occasions contre des adultes dans la NCAA. Il n’inscrira probablement jamais 20 buts, mais il est trop talentueux pour ne pas en marquer une dizaine ou une quinzaine sur 82 matchs.

Adam Fox n’a pas un boulet de canon de la pointe et il y parvient, lui.

5 raisons d’être pessimiste

Le potentiel de Juraj Slafkovsky encore nébuleux

Le Slovaque se porte mieux depuis qu’on l’a réuni avec Cole Caufield et Nick Suzuki, mais on s’attendait à la grande éclosion après la deuxième moitié de saison qu’il avait connue en 2023-2024. Ce n’est pas ce qui est arrivé. 

On en est encore à se demander si Slafkovsky deviendra un joueur dominant qui transportera un trio sur ses épaules ou simplement un complément de luxe. 

Les attentes sont importantes, car les Canadiens ont investi 60,8 M$ sur huit ans et son premier choix au total en 2022 sur cette pièce maîtresse de la reconstruction.

Kirby Dach est-il un vrai deuxième centre?

S’il ne faut pas paniquer trop vite dans le cas de Slafkovsky, c’est plus alarmant en ce qui a trait à Dach. Il en faudra plus que la récente embellie pour nous convaincre.

A priori, les outils semblaient alléchants à ses débuts avec le CH. Il a le gabarit, les mains et la vision. Mais trop souvent cette saison, son jeu était dénué de rythme et de confiance. Bref, il avait l’air du joueur que les Blackhawks de Chicago ont largué sans trop de regrets sur le parquet du repêchage de 2022, au Centre Bell, quelques années à peine après l’avoir pourtant sélectionné au troisième rang au total.

Ce n’est pas ce que l’on aime voir de la part du joueur qui était pressenti comme le deuxième centre d’avenir de l’organisation.

Des taxes, pas des palmiers

«Nous avons des taxes, pas des palmiers»: la rengaine du directeur général des Sabres, Kevyn Adams, pourrait bien être reprise par Kent Hughes (ne fais pas ça, Kent, ça n’a pas été bien reçu à Buffalo).

Le DG du CH aura beau avoir des millions à dépenser sur le marché des joueurs autonomes pour remplacer ses vétérans en fin de contrat, il ne lutte pas à armes égales avec ses homologues œuvrant dans des marchés où le climat est tropical et l’impôt prélevé sur le salaire, inexistant.

Le spectre de la reconstruction éternelle

La reconstruction dans laquelle s’est lancé à pieds joints Geoff Molson est-elle la panacée que l’on croit être?

À travers la Ligue nationale de hockey, quelques reconstructions s’éternisent. Celles de Sabres, des Ducks d’Anaheim, des anciens Coyotes devenus l’Utah, des Red Wings de Detroit et des Sharks de San Jose ont de quoi faire peur… ou du moins, mettre notre patience à l’épreuve.

On dit des reconstructions qu’elles durent cinq ans, environ. Mais rien ne garantit qu’à la fin de ce calvaire, l’équipe entrera magiquement dans la lutte pour la coupe Stanley.

Alex Newhook

Le CH a acquis Newhook à fort prix: Hughes a presque sacrifié deux choix de premier tour de l’encan 2023. Il a donné le 31^e choix (Mikhail Gulyayev) et le 37^e (Ethan Gauthier).

On comprend que le Tricolore a un bassin d’espoirs plein à craquer et qu’il a tout avantage à ce stade-ci à échanger des sélections contre de jeunes joueurs déjà établis dans la LNH. La stratégie est louable.

Or, sachant que Newhook n’avait pas récolté la moindre mention d’aide avant le 28 décembre contre les Panthers de la Floride, il est permis de se demander si Hughes a misé sur le bon joueur et si les liens que l’ex-agent avait noués avec son ancien client l’ont empêché de voir clair.